La cinquième édition du Dakar organisée en Arabie Saoudite se profile comme la plus exigeante pour les hommes comme pour les machines. Au terme d’une première semaine qui se distingue par sa difficulté dès le départ d’AlUla, les concurrents seront soumis à une séquence de trois jours dans l’Empty Quarter, comprenant surtout un tout nouveau format d’épreuve : la 48h chrono, qui s’étale sur deux jours et disperse les concurrents en quasi-autonomie sur huit bivouacs différents. Après la journée de repos à Riyadh, on ne pourra pas parler de baisse d’intensité pour viser l’arrivée à Yanbu, les pièges de navigation se mêlant à une variété de terrains qui peut changer la donne chaque jour.
ALULA, ÉCRIN À L’ANCIENNE
AlUla et sa région jouent un rôle à part dans l’émerveillement qui a saisi les concurrents du Dakar lors de leur découverte de l’Arabie Saoudite en janvier 2020. À l’immensité des territoires et à la vivacité des couleurs que la nature y propose, s’ajoutent le poids de l’histoire et une part de mystère qui invitent à l’humilité, à la contemplation. Depuis ces premiers frissons ressentis au contact des sites archéologiques multimillénaires et des temples nabatéens dispersés dans la cité antique, le Dakar est systématiquement revenu à AlUla. Et selon le principe expérimenté et approuvé en bord de Mer rouge lors de la dernière édition, c’est à nouveau dans un bivouac XXL que seront rassemblés les pilotes, copilotes, membres des équipes d’assistance et d’organisation, pour les derniers jours de préparation avant le départ du rallye. Sous le signe de la convivialité, et au nom d’une passion commune pour la beauté du désert.
ALULA CAMP : RENDEZ-VOUS AVEC L’HISTOIRE
Les pilotes du Dakar ont fait connaissance avec les merveilles d’AlUla dès la première édition organisée en Arabie Saoudite en 2020. Cette fois-ci, ils auront l’occasion de s’imprégner davantage encore de l’atmosphère des sites archéologiques millénaires : le principe du camp de départ ayant conquis dans sa version littorale, il connait maintenant une déclinaison désertique, le bivouac s’installant dans le secteur des majestueux temples bâtis par les Nabatéens. Puiser son inspiration auprès d’édifices ayant traversé les siècles, voilà de quoi déclencher le mode aventure et découverte avant de s’attaquer aux milliers de kilomètres du parcours.
12 ÉTAPES, 14 JOURS DE COURSE
Après une édition exigeante qui a révélé les capacités de résistance des concurrents, la tonalité du Dakar 2024 respectera tout autant leurs attentes en termes de défi. Le tracé dessiné sur une distance équivalente avec 5 000 kilomètres en spéciale poursuit l’exploration des territoires saoudiens, en allant chercher 60 % de portions inédites. Neuf bivouacs seront installés au total sur une très large bande posée sur l’axe ouest-est, sillonnée en aller-retour pour une arrivée finale à Yanbu, sur les rivages de la mer Rouge.
48 HEURES CHRONO : MOTEURS ÉTEINTS AU COUP DE CANON
C’est une étape d’un genre nouveau, disputée sur deux jours avec les contraintes d’une étape marathon, bien que l’entraide entre concurrents soit autorisée dans la soirée. Mais cette fois-ci, on ne choisira pas ses compagnons de cantine ou d’atelier, les pilotes et équipages étant répartis sur huit bivouacs différents. Lorsque les horloges afficheront 16h00, tous les véhicules seront tenus de s’arrêter au prochain campement qu’ils rencontreront. Sans connexion et donc sans visibilité sur les performances accomplies par leurs rivaux, les pilotes camperont puis reprendront leur route le lendemain à 7h pour boucler la partie du tracé qui leur reste à parcourir. Les compteurs seront alors relevés après environ 600 kilomètres de spéciale.
EMPTY QUARTER : DEUX JOURS À PART
C’est dans l’immense désert de l’Empty Quarter que sera disputée la toute nouvelle étape « 48 heures chrono », sur des modalités particulières qui ne se limitent pas à l’heure butoir imposée sur la première séquence. Le terrain se prête particulièrement à la confection de deux parcours séparés, pour les motos et quads d’une part ; pour les autos et camions d’autre part. Les équipages de pointe FIA ne bénéficieront donc pas des traces laissées par les deux roues et devront assurer leur navigation sur la base de leur talent. Le système des « bonifications » accordées aux ouvreurs à moto depuis la dernière édition leur sera exceptionnellement appliqué.